«Je Suis L’Enfant-Soleil»
(La lala… la lala… la lala…)
Il est arrivé du nord et moi, j’étais une enfant-soleil Il a dit des mots plus forts et plus doux que le coton du ciel Il a partagé le pain et mon père lui a donné un lit: «Tu commenceras demain, près du chêne gris»
Je n’ai pas rêvé de lui, je ne dormais pas Etendue au pied du chêne gris, je guettais son pas Et tout un hiver brûlant, notre amour a fait chanter la terre Comme un recommencement, comme une prière
Il était un homme-neige, et moi, j’étais une enfant-soleil Le printemps sur son manège déroulait pour nous ses arcs-en-ciel S’il avait voulu partir, je n’aurais même pas su pleurer J’aurais gardé le sourire qu’il m’avait donné
Quand des hommes sont venus, je n’ai pas compris Au-devant de moi il a couru, vers le chêne gris Mais sans qu’il ait rien pu faire, le piège s’était fermé sur lui Ils ont remercié mon père, puis ils sont partis
Il est retourné au nord, et moi, j’étais une enfant-soleil Il avait ses mains dehors et sur son dos le coton du ciel Il a partagé le pain et mon père lui a donné un lit Ce jour-là me paraît loin, près du chêne gris
Hé, reviens, je suis l’enfant-soleil Hé, reviens, je suis l’enfant-soleil Soleil, soleil
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«Soy La Niña-Sol»
(La lala… la lala… la lala…)
Él llegó del norte y yo, era una niña-sol Dijo palabras más fuertes y más dulces que el algodón del cielo Compartió el pan y mi padre le dio una cama: «Comenzarás mañana, junto al roble gris»
No soñé con él, no podía dormir Tendido al pie del roble gris, vigilaba sus pasos Y todo un ardiente invierno, nuestro amor hizo cantar a la tierra Como un nuevo comienzo, como una oración
Él era un hombre-nieve y yo, era una niña-sol La primavera en su tiovivo, desplegó sus arco iris para nosotros Si hubiera querido irse, no hubiera sabido ni llorar Habría conservado la sonrisa que me dio
Cuando vinieron los hombres, no entendí nada Delante de mí corrió hacia el roble gris Pero sin que pudiera hacer nada, la trampa se cerró sobre él Dieron las gracias a mi padre, después se marcharon
Regresó al norte, y yo, era una niña-sol Tenía sus manos extendidas y en sus palmas el algodón del cielo Compartió el pan y mi padre le dio una cama Ese día me parece lejano, junto al roble gris
Oye, vuelve, soy la niña-sol Oye, vuelve, soy la niña-sol Sol, sol
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